Le chef d'une association des jeunes du village d'Agborkem
dans le département de la Manyu dans le sud-ouest est introuvable.
Wouwe Tchami a disparu depuis que le préfet de la Manyu a publié un communiqué ordonnant aux villageois d'environ 16 localités sous sa juridiction de quitter leur territoire. Le gouvernement du Cameroun planifiait pendant ce temps, une répression contre les séparatistes anglophones.
Wouwe Tchami Denis, leader de la Jeunesse Agborkem pour la lutte contre la marginalisation des anglophones, une organisation visant à lutter contre la stigmatisation des anglophones par le régime dominé par les francophones, a disparu précisément le 8 décembre 2016, juste un 24 heures après L'ordre controversé du préfet.Selon une source proche de la famille, Wouwe Tchami Denis était dans le village avant l'adoption de l'arrêté préfectoral et que, depuis la diffusion du communiqué sur les organes de presse locaux, ses allées et venues restent inconnues jusqu'ici.Le TCR a appris de la même source que tous les efforts désespérés et frénétiques de la famille de Denis pour avoir de ses nouvelles ont été vains.
Wouwe Tchami a disparu depuis que le préfet de la Manyu a publié un communiqué ordonnant aux villageois d'environ 16 localités sous sa juridiction de quitter leur territoire. Le gouvernement du Cameroun planifiait pendant ce temps, une répression contre les séparatistes anglophones.
Wouwe Tchami Denis, leader de la Jeunesse Agborkem pour la lutte contre la marginalisation des anglophones, une organisation visant à lutter contre la stigmatisation des anglophones par le régime dominé par les francophones, a disparu précisément le 8 décembre 2016, juste un 24 heures après L'ordre controversé du préfet.Selon une source proche de la famille, Wouwe Tchami Denis était dans le village avant l'adoption de l'arrêté préfectoral et que, depuis la diffusion du communiqué sur les organes de presse locaux, ses allées et venues restent inconnues jusqu'ici.Le TCR a appris de la même source que tous les efforts désespérés et frénétiques de la famille de Denis pour avoir de ses nouvelles ont été vains.
Selon une autre source ayant opté pour l'anonymat, avant la disparition de Denis, des éléments de la gendarmerie nationale avaient pris d'assaut leur résidence familiale à plusieurs reprises à sa recherche. Pour sa famille, il aurait été arrêté au cours de la perquisition. Ces derniers l’ont cherché parmi tous les détenus de Mamfe mais ne l'ont toujours pas trouvé.
Le 29 novembre 2016, quatre soldats ont été tués dans une embuscade attribuée
aux sécessionnistes à Agborkem, à quelques kilomètres de la ville de Mamfé.
Deux policiers ont également été tués la nuit suivante dans la ville voisine
d'Eyoumojock.
Les forces de défense des séparatistes, une branche de l’armée du gouvernement
d'Ambazonie, a revendiqué ces attaques.
Après ces attaques, le préfet de la Manyu a ordonné l'évacuation de 16 villages
de sa zone de juridiction en raison d'une répression militaire à l'intérieur de
son territoire. Il a précisé que toute personne trouvée dans le village allait
être considérée comme un terroriste et traitée comme telle.
Une répression contre les membres de la Jeunesse Agborkem pour la lutte contre
la marginalisation des anglophones a ainsi été lancée et certains de ses
membres ont été arrêtés. Aucune indication sur l'arrestation de son chef, Wouwe
Tchami Denis, n'a été donnée, mais il avait disparu avant même le début de la
répression.
Jusqu'à présent, le flou persiste, on ignore s’il a été tué ou non. Des
milliers d'habitants du village d'Agborkem ont déjà fui vers le Nigeria où
certains d'entre eux sont actuellement enregistrés comme réfugiés.
Selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés au Nigeria, on dénombre 5
000 anglophones enregistrés.
Cependant, la famille de Denis a démenti catégoriquement les allégations selon
lesquelles leur fils était un combattant des Forces de défense d'Ambazonie, en
disant qu'il était juste un militant qui luttait pour les droits de son peuple
et qu'il n'avait jamais participé à une machination pour mener une insurrection armée
contre l'Etat du Cameroun.
Depuis le début de la crise anglophone, il y a eu une grave répression contre
les dirigeants anglophones qui ont exprimé leur ressentiment contre la
marginalisation dont ils sont victimes.
Le groupe de crise international accuse le gouvernement du Cameroun d'utiliser la
répression contre les manifestants et a averti que la crise pourrait dégénérer et
devenir un conflit armé.
Plusieurs organisations internationales, dont l'ONU, ont appelé au dialogue
pour mettre fin à la crise, mais le gouvernement du Cameroun, par
l'intermédiaire de son porte-parole Issa Tchiroma Bakary, a déclaré qu'il
n'allait pas dialoguer avec les personnes qui veulent diviser le pays.
Le leader de la Révolution du cercueil qui a déclenché une manifestation le 21
novembre 2016, Mancho Bibixy, est détenu à Yaoundé pour terrorisme.
La famille de Wouwe Tchami Denis craint que, leur fils ait été arrêté et emmené
à la capitale et qu’il soit face à des accusations similaires, des accusations pouvant
entraîner la peine de mort ou la réclusion à perpétuité.
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