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Monday, February 26, 2018

Crise Anglophone: La guerre des magies 


· Des éléments du BIR combattent désormais avec des 'gris-gris'                                 

· Abuja apporte son expertise                                                       

· les sécessionnistes optent pour la guérilla


l   e président Biya est bien déterminé  à battre les Tigres Ambazoniens par tous les moyens possibles Il y a quelques semaines, une information infondée circulait sur les médias sociaux selon laquelle les forces de défense d'Ambazonia à Manyu utilisaient un charme connu sous le nom d'Odey Shi prononcé par les acteurs d’ Issakaba ,une série de Nollywood, une preuve de balle spirituelle; qui empêche leur corps d'être pénétré par balle (s).
Les soldats et le personnel de sécurité du Cameroun déployés dans les régions
du nord-ouest et du sud du Cameroun sont désormais invités à attacher du tissu rouge autour du museau de leurs armes comme antidote contre les charmes Odey Shi qui sont actuellement utilisés par les tigres Ambazoniens. Si les soldats de la LRC ont eu recours à des morceaux de tissu rouge autour du museau, cela signifie que l'histoire d'Odeshi est vraie.
Il semble que les forces de la LRC utilisent l'antidote Odey Shi depuis plus de deux semaines maintenant. Le mois dernier, 2 combattants Ambazoniens ont été abattus à Kumba, ce qui
a amené beaucoup de gens à se demander si leurs charmes Odey Shi avaient cessé de fonctionner. Cela doit être dû aux charmes shi Anti-Odey qui sont actuellement utilisés par les soldats LRC.


Le soutien d’Abuja
Les autorités d’Abuja, qui ont arrêté et extradé fin janvier 47 militants sécessionnistes, multiplient les déclarations de soutien à Yaoundé et ont déployé des soldats le long de la frontière. Mais cela n’a pas empêché les rebelles anglophones de lancer des attaques depuis le territoire nigérian ces dernières semaines, selon plusieurs sources sécuritaires.
Fin janvier, ils ont ainsi fait sauter un engin explosif improvisé sur le poste-frontière camerounais d’Ekok, détruisant en partie le bureau des douanes.
« La réalité c’est que beaucoup de combattants se cachent parmi les réfugiés et qu’ils traversent la frontière à leur
guise à travers la forêt », affirme Lawrence Asuquo, chef des services d’immigration à Ikom. « Ils attaquent l’armée camerounaise, et se réfugient aussitôt au Nigeria. Ils est quasiment impossible de les traquer ».

Faute de moyens, les combattants séparatistes, cachés dans la forêt et les montagnes quasi impénétrables qui forment la frontière naturelle entre le Nigeria et le Cameroun, poursuivent une logique de guérilla inspirée « de la résistance en Afrique du Sud durant l’apartheid ou en Erythrée », selon une source proche du mouvement.

Dans le département du Manyu, épicentre du conflit, ils bloquent les axes routiers à l’aide de pneus et de troncs d’arbres pour tendre des embuscades ou attaquent les bases des forces de sécurité, principalement armés de fusils traditionnels, de quelques fusils d’assaut Kalachnikov, de grenades et autres engins explosifs artisanaux. Les rares armes sophistiquées qu’ils possèdent ont été volées dans les commissariats.

 « Nous poursuivons deux objectifs dans la défense de la patrie : la rendre ingouvernable et augmenter le coût de l »occupation’ (de l’armée camerounaise) », expliquait le leader Lucas Cho Ayaba sur son compte Facebook il y a quelques jours.

À Ikom, ville nigériane voisine du Cameroun, où s’entassent des milliers de réfugiés, l’inquiétude grandit de voir le conflit se propager. Aucun camp d’entrainement n’a été découvert au Nigeria, mais selon plusieurs témoignages recoupés par l’AFP, de jeunes réfugiés se préparent « mystiquement » à partir « combattre ».

Ils se réunissent en petits groupes pour des cérémonies juju (rite animiste), au cours desquelles ils se scarifient le front pour mélanger à leur sang des « potions magiques » censées les rendre « invincibles », raconte un soldat nigérian qui a assisté à l’une d’elles. Labelle Marlyse Nwaha


 


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